La bande dessinée interactive… késaco ?

Au commencement, dans les années 1990, la bande dessinée interactive est représentée par des oeuvres qui mêlent au mode de lecture classique (planches, vignettes et bulles), des dispositifs émanant du jeu vidéo d’aventure nommé point-and-click, dans lequel le lecteur doit trouver la zone sur laquelle cliquer pour faire avancer une intrigue linéaire.
Puis entre 1995 et 2001, les premières oeuvres proposent un mélange d’animations, de sons et d’interactivité. L’ensemble de ces éléments aboutissent à des récits graphiques interactifs totalement immersifs.

En France, la bande dessinée interactive connaît deux moments importants dans son évolution.
Avant les années 2000, c’est un terme désignant les premières bandes dessinées numériques sur CD Rom ou sur le web et intégrant des mécanismes de jeux vidéos. Puis, courant 2010, certains artistes se spécialisent dans cette représentation qui connaît alors un regain d’activité. A noter également que certaines BD interactives ont été crées sur la base du format tablette. Elle se visionnent donc de préférence sur ce type de support telle que MediaEntity.

 

Vue du compte Instagram Été Arte , feuilleton BD quotidien publié par Arte durant l’été.

 

L’interactivité, base de la création numérique

 

La bande dessinée interactive est ainsi envisagée comme un concept où l’interactivité est considérée comme la base de la création numérique. Et c’est ce qui la différencie de la création imprimée et donne au lecteur le pouvoir d’agir sur l’oeuvre.

A noter également qu’il existe plusieurs degrés d’interactivité :

  • « exogène » où le lecteur agit directement sur le récit (ex. : cliquer sur une flèche pour passer à l’écran suivant)
  • « endogène » permettant à l’utilisateur de produire du sens dans le récit (ex. : avoir le choix entre deux alternatives).

On peut dès lors se poser la question des frontières entre la bande dessinée interactive et le jeu vidéo. Ces deux médias essentiellement visuels et narratifs, peuvent, avec l’évolution numérique de la bande dessinée, parfois se confondre.

Mais en définitive, on constate essentiellement à quel point la création du numérique permet l’hybridation des genres et la production d’oeuvres originales et surprenantes…

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